En 2014, l’honorable juge Clément Samson, ancien président du conseil d’administration (C.A.) de la Caisse Desjardins de Lévis, est devenu membre du C.A. de la Société d’histoire régionale de Lévis (c’est un fait facilement vérifiable). Or, c’est à l’époque où M. Samson présidait le C.A. de la Caisse Desjardins de Lévis que le contenu de la Fresque Desjardins de Lévis a été déterminé par un comité dit scientifique (au sein duquel la Société historique Desjardins, élément du Mouvement Desjardins, était représentée), que la Fresque a été élaborée, composée et peinte par les artistes, puis inaugurée en présence de M. Clément Samson (ces faits sont facilement vérifiables). Or, la Fresque Desjardins de Lévis déforme la réalité historique. Par exemple, la place destinée dans la Fresque au premier colon de Lévis, Guillaume Couture, est ridiculement petite.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, le comité dit scientifique avait oublié, a-t-il été raconté, l’existence d’un personnage de la Nouvelle-France, Guillaume Couture, qui « [a exercé] tour à tour ou [cumulé] les charges les plus importantes de la seigneurie [de Lauzon] », qui « aurait fait aussi office de notaire », que l’ « on sent [avoir été] l’âme de la seigneurie naissante » (voyez la note ci-dessous); c’est un ancien président de la Société d’histoire régionale de Lévis qui l’a affirmé. Pour réparer l’oubli, on a transformé un personnage dont la présence avait été prévue sur la Fresque; ce personnage était un Amérindien; il figurait en compagnie d’autres Amérindiens, dans un campement; on a modifié son apparence, il est devenu Guillaume Couture. (Le petit campement se trouve à l’extrémité gauche de la Fresque.) Couture a été un personnage exceptionnel de la seigneurie de Lauzon et de la Nouvelle-France; colon, il a aussi joué d’autres rôles. Comparez la place qu’il occupe dans la Fresque à celles qui ont été réservées à Dorimène Desjardins, à Alphonse Desjardins, fondateur de la Caisse Desjardins de Lévis de Lévis, et au trio formé de la Maison Alphonse-Desjardins, de l’Édifice Desjardins 1 et de l’Édifice Desjardins II.
(On peut lire une courte biographie de Guillaume Couture au http://www.biographi.ca/fr/bio/couture_guillaume_1701_2F.html.)
On comprendra que la crédibilité de la Société d’histoire régionale de Lévis ne soit pas devenue plus grande depuis que cette dernière compte dans son C.A. la personne qui présidait le C.A. de la Caisse Desjardins de Lévis qui a approuvé le contenu de la Fresque Desjardins de Lévis. Une robe ne peut pas tout dérober à nos yeux.
Alphonse Desjardins, Dorimène Desjardins, etc.
Guillaume Couture, dans son coin.
Fresque Desjardins de Lévis (photo de la Commission de la Capitale nationale du Québec)
NOTE
Les trois citations proviennent d’un texte de Raymond Douville publié dans le Dictionnaire biographique du Canada / Dictionary of Canadian Biography, un ouvrage réalisé par l’Université Laval et l’Université de Toronto. Pour lire le texte, allez au http://www.biographi.ca/fr/bio/couture_guillaume_1701_2F.html.
Autres citations
« Voilà donc […] la vie improbable d’un être exceptionnel, celle de Guillaume Couture, le menuisier normand, le père de la lignée de tous les Couture d’Amérique, le passeur de cultures, Couture le Ouendat, Couture l’Iroquois, l’ambassadeur auprès des Algonquiens, l’alter ego de Des Groseilliers, de Nicolas Perrot, le grand explorateur de la forêt boréale, le coureur des bois et le colon, l’entrepreneur, l’exemple parfait de l’homme du Nouveau Monde, qui eût pu être vraiment un monde nouveau si la France précieuse avait mieux apprécié la valeur de ceux et celles qui tentèrent sans compromis l’aventure américaine. «
(Serge Bouchard, Un homme du Nouveau Monde, in L’Actualité.com, http://www.lactualite.com/20081027_112415_25820, 27 octobre 2008)
« Guillaume Couture, le bon Guillaume, comme l’appellent toujours les vieux récits, fut un des plus remarquables voyageurs-interprètes des premiers temps. Il se voua au service de sa religion et de son roi. Compagnon du martyr Jogues, camarade de René Goupil et de Lalande, ll est l’émule de Nicolet, et les Sauvages lui décernèrent ce nom.
« Et si Québec s’enorgueillit de la probité et du dévouement d’hommes de bien comme Hébert et Couillard, ses premiers habitants, une des plus vieilles paroisses du pays, celle de la Pointe de Lévy, est heureuse de pouvoir mettre en pleine lumière le nom de Guillaume Couture, son premier colon, premier juge sénéchal et premier capitaine de milice. »
(Joseph-Edmond Roy, Le premier colon de Lévis, Guillaume Couture, Lévis, Mercier & Cie, Libraires-Imprimeurs, 1884, p. 11.)