Conscients que leur décision de rendre possible la réouverture de la mine d’amiante Jeffrey n’allait pas améliorer le bilan de santé des populations indienne, chinoise, etc., MM. Jean Charest, Clément Gignac, Raymond Bachand et Yves Bolduc (médecin à temps partiel ou en congé prolongé), tous décideurs éminents du Parti libéral du Québec, au pouvoir actuellement, se réjouissent de l’existence de Transports [sic] médical de l’Amiante, une entreprise dont les ambulances ont peut-être été fabriquées au Québec (l’exploitation de l’amiante aura certainement toutes sortes de belles retombées économiques). À noter que M. Lehouillier, député libéral de Lévis, a promis de faire moins de vélo et de prendre le volant d’une ambulance de temps en temps. La photo fait voir une ambulance prête à partir vers le premier nouveau malade de l’amiante, qu’importe où il sera (les ambulances sont équipés d’un parfait GPS).

LA DÉCISION DE QUÉBEC D’APPUYER LA RELANCE DE LA MINE JEFFREY, DONT LE MINERAI SERA MAJORITAIREMENT EXPORTÉ, EST HONTEUSE.
PETITE REVUE DE PRESSE
LA MINE JEFFREY, À ASBESTOS, SERA RELANCÉE GRÂCE À UN PRÊT DU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC.
La relance de la mine Jeffrey, rendue possible grâce au prêt de 58 millions de dollars accordé par le gouvernement libéral, a suscité tout un tollé, tant dans les organismes de santé publique que dans les associations environnementales et les regroupements de scientifiques. Et cela, bien au-delà des frontières du Québec. […]
Au cours des derniers mois, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Association médicale canadienne, la Société canadienne du cancer et l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) ont tous fait parvenir des avis défavorables à la relance de la mine Jeffrey, arguant que l’amiante était un cancérigène reconnu et qu’il devait, de ce fait, être proscrit.
Car bien que l’on soutienne, du côté de l’industrie et du gouvernement, que des règles strictes d’encadrement permettent une utilisation sécuritaire de l’amiante chrysotile, ces procédures sont, dans la réalité, bien difficilement applicables, surtout à l’extérieur du Québec, comme en Inde ou en Corée, où la majorité du matériau est exporté. « L’amiante, c’est un cadeau empoisonné typiquement canadien au reste de l’humanité », se désole le Dr Fernand Turcotte. (Jessica Nadeau, Relance de la mine Jeffrey: regards d’opposants. Le Devoir, 21 juillet 2012, http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/355061/relance-de-la-mine-jeffrey-regards-d-opposants)
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AMIANTE – VERS «UN DÉSASTRE DE SANTÉ PUBLIQUE»
Un comité international d’épidémiologistes condamne l’utilisation de l’amiante sous toutes ses formes
Toutes les formes d’amiante, dont le chrysotile, sont susceptibles de causer des cancers, le mésothéliome, l’amiantose et d’autres maladies, soulignent des épidémiologistes de partout à travers le monde.
Des épidémiologistes de partout sur la planète unissent leurs voix pour demander le bannissement de l’amiante.
Ce pavé dans la mare vise à faire contrepoids au discours des gouvernements et des industriels qui prétendent que la science ouvre la porte à l’utilisation sécuritaire de l’amiante.
Le document, consulté par Le Devoir, demande que l’extraction, l’utilisation et l’exportation d’amiante sous toutes ses formes soient bannies à l’échelle mondiale. […]
« J’espère que notre prise de position va faire réfléchir le premier ministre Jean Charest et l’industrie qui prétendent que l’amiante peut être utilisé de façon sécuritaire », dit Colin Soskolne. « Pour une raison étrange et inexplicable, certains n’écoutent pas la science et soutiennent une position idéologique, ajoute-t-il. Il est faux de prétendre qu’il y a toujours une controverse scientifique au sujet de l’amiante. » Pour lui, la décision de Québec d’appuyer la relance de la mine Jeffrey, dont le minerai sera majoritairement exporté, est « honteuse ». […]
Les preuves scientifiques sont accablantes : toutes les formes d’amiante, dont le chrysotile, sont susceptibles de causer des cancers, le mésothéliome, l’amiantose et d’autres maladies, souligne le comité mixte. Il ajoute que si on ne freine pas « l’utilisation accrue » de la fibre, nous nous dirigeons tout droit vers « un désastre de santé publique » et des « morts prématurées », et ce, pour des décennies à venir dans les pays en voie de développement où il est exporté, « répétant l’épidémie à laquelle nous assistons aujourd’hui dans les pays développés ». […]
« À la lumière des preuves scientifiques irréfutables du danger de l’exposition à l’amiante sous toutes ses formes pour la santé humaine, nous sommes très inquiets que des gouvernements mettent imprudemment en péril non seulement leurs propres citoyens en laissant l’exploitation et la commercialisation et l’amiante continuer, mais aussi les citoyens des pays où cet amiante sera utilisé », écrivent-ils.
(Amélie Daoust-Boisvert, Le Devoir, 24 juillet 2012, http://www.ledevoir.com/societe/sante/355231/vers-un-desastre-de-sante-publique?utm_source=infolettre-2012-07-24&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne)
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