Pour commencer, une petite note
Vous n’avez jamais entendu parler du Mouvement Desjardins et d’Alphonse Desjardins? – Alphonse Desjardins (1854-1920) est né au Québec, dans la ville de Lévis, où il a fondé la première Caisse populaire du Québec en 1900. Aujourd’hui, l’entreprise appelée Mouvement Desjardins est l’un des plus gros joueurs (acteurs, si vous préférez) financiers du Québec : selon un communiqué qu’elle a diffusé le 24 février 2012, elle a enregistré des excédents de 1 582 millions $ pour l’exercice financier 2011 (http://www.desjardins.com/fr/a_propos/salle_presse/la_une/communiques/2012022401.pdf).
Ajoutons que le Mouvement Desjardins est l’une des institutions financières les plus sûres au monde; en 2011, au Canada, seules la Banque Royale du Canada (1re), la Banque Toronto Dominion (2e) et la Banque Scotia (3e) l’ont surpassé.
(Source : http://www.conseiller.ca/nouvelles/des-institutions-canadiennes-parmi-les-plus-sures-au-monde-31663). Le Mouvement Desjardins est une réussite exceptionnelle sur le plan économique. – Attention, les Français! en janvier dernier, il a ouvert à Paris un-petit-bureau-deviendra-grand.
Alphonse Desjardins, Le pouvoir d’agir
La présidente de l’entreprise appelée Mouvement Desjardins, Mme Monique F. Leroux, vient de publier un document numérique intitulé Alphonse Desjardins, Le pouvoir d’agir. Ce document est composé essentiellement de courts extraits de textes de M. Desjardins et de propos que les écrits de M. Desjardins ont inspirés à Mme Leroux. Cette dernière souligne que « la pensée [de M. Desjardins] est encore novatrice ».
Il aurait été intéressant que Mme Leroux commente le texte suivant de M. Desjardins :
« La Caisse populaire est une organisation purement paroissiale, elle naît, elle grandit, elle se développe et prospère au milieu de la famille paroissiale. C’est son berceau tout naturel, c’est son foyer d’activité dont elle ne doit pas franchir les limites; elle est, en un mot, sur le terrain économique, le prolongement de la paroisse. »
Il aurait été intéressant que Mme Leroux commente le texte suivant de M. Desjardins :
« C’est vous dire que ce [la Caisse Populaire] n’est pas une banque, mais elle est mieux qu’une Banque. N’est pas membre qui veut de La Caisse Populaire. Il ne suffit pas de lui offrir des piastres pour obtenir son entrée dans ses rangs. Non, il faut posséder notoirement un capital bien plus précieux, mais que le plus humble travailleur ou ouvrier, peut avoir en abondance: l’honnêteté, l’intégrité, c’est-à-dire être un excellent citoyen et un bon chrétien. »
Il aurait été intéressant que Mme Leroux commente le texte suivant de M. Desjardins :
« Pourquoi La Caisse doit-elle restreindre ses activités au rayon de la paroisse? Parce que dans un pareil foyer chacun se connaît et, au cas de prêt, il est plus facile d’assurer la sécurité des fonds que si on avait affaire à des personnes plus ou moins étrangères ou inconnues, le prêt dans ce cas-là, ne reposant que sur des garanties matérielles. »
Il aurait été intéressant que Mme Leroux commente le texte suivant de M. Desjardins :
« L’administration d’une Caisse est toute locale et le contrôle, par conséquent, des intéressés est constant et facile à exercer. C’est aussi un superbe foyer de formation économique […]. Elles [les caisses] développent la mentalité sociale puisque tous les officiers doivent la servir gratuitement, à l’exception toutefois du gérant qui, seul, peut être indemnisé.
« Les bénéfices réalisés ne s’en vont pas ailleurs; non, ils sont répartis parmi les sociétaires et restent dans la paroisse. »
Les paroles de M. Alphonse Desjardins reproduites ci-dessus ont été prononcées le 15 février 1912, soit environ trois ans avant la fin de la vie active du fondateur de la Caisse populaire de Lévis. On les trouve dans la publication suivante :
M. Alphonse Desjardins, Président-Fondateur de « La Caisse Populaire de Lévis », Directeur Général de « L’Action Populaire Économique », Les Caisses Populaires, Conférence donnée devant les délégués de l’Association Canadienne Française d’Éducation d’Ontario le 15 février 1912. La Cie d’Imprimerie Ottawa, Rue Mosgrove, Ottawa.
Entre nous – Claude Béland, ancien président du Mouvement Desjardins, trouve que la cupidité occupe trop de place dans notre monde, y compris au sein du Mouvement Desjardins. Est-ce pour lui répondre que Mme Monique F. Leroux rappelle la générosité d’Alphonse Desjardins? « La fondation des caisses, écrit-elle en parlant de M. Desjardins, ne lui a pas rapporté un seul dollar. Au contraire, il y a investi de son temps, de son argent et sans doute sa santé. » Heureusement, Mme Monique F. Leroux touche une rémunération plus que raisonnable.
Entre nous – Le livre de la présidente du Mouvement Desjardins est publié par Les Éditions Dorimène. Dorimène est le prénom de l’épouse de M. Alphonse Desjardins. Si le Mouvement Desjardins avait voulu rappeler la mémoire de M. Alphonse Desjardins par la création d’une maison d’édition, pensez-vous qu’il aurait baptisé cette entreprise Les Éditions Alphonse?
Le Passeur de la Côte (Roger Martel), Lévis (Québec)
Rappel
L’automne prochain (2012) aura lieu le Sommet international des coopératives, « organisé à l’initiative du Mouvement Desjardins en partenariat avec l’Alliance coopérative internationale et la Saint-Mary’s University de la Nouvelle-Écosse, qui se tiendra à Québec et à Lévis du 8 au 11 octobre 2012. Ce sommet accueillera des dirigeants de coopératives et mutuelles et proposera notamment 125 conférences autour des thèmes liés la place des coopératives et des mutuelles dans l’économie mondiale ». (source : http://www.desjardins.com/fr/votre_caisse/81530504/annee-internationale-des-cooperatives.pdf) La parution du document numérique de Madame Monique Leroux n’est pas étrangère à cet événement.
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